A peine un pied hors de l'hôtel nous sommes mis dans le grand bain. Deux conducteurs de becak, à prononcer betchak, nous abordent pour nous proposer leur service et nous transporter où nous voulons aller. Comme nous voulons acheter des cartes de téléphone portable chez un opérateur local, les négociations sur le prix commencent, après cinq minutes de palabres nous tombons d'accord sur un prix, nous voila donc partis sur deux cyclos-pousse, un chacun, alors qu'un seul aurait parfaitement suffi. Notre hotel ètant situé dans une petite rue, les cinquante premiers mètres ont été relativement paisibles, mais à la première intersection nous nous sommes vite aperçus que le trajet n'allait pas être si calme que cela tellement le flot de véhicules en tout genre semble chaotique. La grande majorité de ces vehicules sont des scooters et des motos, il en arrive dans tous les sens et de tous les côtés. Nul respect du code la route, si tant est qu'il existe, ni des signalisations. Nous sommes d'autant plus inquiets que dans notre moyen de locomotion nous sommes placés aux premières loges et que nous n'osons même pas envisager ce qu'il arriverait en cas de collision avec un autre vehicule. Passés les premiers kilomètres dans cette jungle, nous nous apercevons finalement que tout cela semble parfaitement bien maîtrisé par les différents acteurs. L'ensemble des véhicules se croise, se double et s'effleure presque machinalement et sans la moindre altercation ou animosité. En fait, nous constatons même que c'est beaucoup plus risqué et dangereux en tant que piétons. les traversées de routes sont toujours délicates et demandent attention et vigilance permanentes.